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Étonnements et découvertes:
*Au clair de la lune: jamais à Genève je ne m'étais souciée de l'heure du lever et du coucher de la lune, ni même de savoir si elle était pleine ou non. En navigation de nuit, cela fait une telle différence si la lune est là où non, que tout' à coup, l'heure à laquelle elle se lève revêt la plus haute importance.
*Berk: l'eau du robinet aux Canaries a un goût terrible. Cela ressemble à de la Vichy- Célestin mais sans les bulles. La seule manière pour la boire est de la stocker au frigo et de la boire très froide.
*Autre manière de voyager: depuis les Canaries on commence à rencontrer des couples où des familles qui sont en voyage en voilier comme nous. Le premier étonnement c est que, alors que tous nos amis suisses mettent leur bateau en Méditerranée et descendent jusqu'à Gibraltar en longeant l'Espagne, on rencontre des gens qui ont quitté la France coté Atlantique et ont longé le Portugal jusqu' à Gibraltar. Marrant. L'autre fait c'est que certains d entre eux parcourent un bout de chemin puis s'arrêtent un mois entier dans un port, alors que nous en on reste au maximum 3 jours dans le même port.
*Grand "moment de solitude": quand on est dans un port, je vais parfois chercher du pain frais le matin. Pour gagner du temps, je saute sur la trottinette d'une de mes filles et je file. Un jour à Santa Cruz où le port est loin des commerces, je traverse donc tout le port, je traverse la gare maritime, et j'arrive sur les trottoirs lisses de Santa Cruz. En passant devant une file d'attente devant une banque, la roue avant de ma trottinette se bloque brutalement sur un caillou qui n'avait rien à faire là et que je n'avais pas vu. Je pars en vol plané d' au moins un mètre, retombe sur un pied..... ouf sauvée... Mais mon pied glisse dans une petite flaque d'eau et blam je me retrouve par terre, devant tous les gens qui attendaient devant la banque. Deux hommes qui faisaient la queue s'empressent de m'aider. Je me relève, bafouille quelques remerciements, et repars pas trop fière sur ma trotinette.... La honte.... ... ... Mais j'ai trouvé pire que cette honte là. Un homme, le visage tout rouge, les cuisses serrées et la démarche hésitante m'apostrophe discrètement devant la marina et me demande à toute allure: "excuse me, do you have the key for the toilets".
*Nuits grises (appelation de Lola, en référence aux nuits blanches où l'on ne dort pas du tout):  de temps en temps à Genève, Yann ou moi nous réveillons au milieu de la nuit et ne pouvons plus nous rendormir pendant 2 à 4 heures de temps. J'associais ça au stress du boulot.... En fait, même loin du travail, on continue à faire ce type de petites insomnies.

Fuerteventura

Gran Canaria

Capitaine Yann est fantastique:
*Manoeuvres de port: Nous arrivions à Port Mogan et sa jolie petite marina " à la Venise-style". Le marinero qui nous réceptionne nous guide jusqu'au ponton 4 ("pantalan" en espagnol). Pour y accéder on doit donc se glisser entre les bateaux amarrés perpendiculairement au pantalan 3 et ceux amarrés perpendiculairement au pantalan 4, sauf que entre les bateaux du 3 et du 4, il y a 15 mètres et notre bateau en fait 13.6 !!! Yann fait une marche avant, une marche arrière et rentre parfaitement exactement au milieu de la place.... Moi qui me préparais déjà à repousser les autres bateaux du pied... Je n'ai rien eu à faire tellement c'était millimétré. A ce moment-là j entends que le marinero est en discussion agitée au téléphone. Il raccroche et nous dit tout penaud: "excusez moi, le bureau de la marina s'est trompé dans la place qu'il vous a attribué, il faut vous déplacer". Yann calmement fait une marche arrière, une marche avant, une marche arrière et sort de la place divinement bien et manoeuvre à nouveau dans ce canal si étroit pour "garer" Sashi dans sa nouvelle place. Un badot qui observait la scène a applaudi des 2 mains en relevant que Yann venait d'accomplir 2 superbes manoeuvres.
*Super-tanker: pour aller de Gran Canaria on traverse un rail de cargo. On en voit un qui semble inquiétant par rapport à notre trajectoire. On allume l'AIS et on regarde à quelle distance on va passer de ce cargo et dans combien de temps. C'est un peu stressant car on va croiser à moins de 0.2 miles. Yann lofe de 10 degrés et me demande si c'est mieux.... Non ce n'est pas mieux... Il reprend sa route initiale puis abat de 10 degrés et me demande si c'est mieux.... Non ce n est pas mieux. On fait vraiment route de collision et on file 8 à 9 noeuds sous voile avec 22 noeuds de vent avec 2 ris dans la grand' voile. Alors Yann ordonne: "on affale la grand' voile". Et là on ralentit, et la distance à laquelle on va croiser le cargo se change en 0,6 miles (soit plus d'un kilomètre). Ouf. Et on regarde sous trinquette seule ce gros cargo passer devant nous.

Puerto Mogan

Yann adore la lessive qui sèche

François à la barre

30 noeuds de vent

Dyna lit "Deux pour une".

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